Language: French
The ninth volume of the Histoire Naturelle, Générale et Particulière was published in 1761. Buffon and Daubenton continued the description of exotic quadrupeds begun in the previous volume. They treat here foreign carnivorous animals, beginning with a series of felines from Africa, Asia and America: the lion, the tiger, the panther, the jaguar, the cougar, the lynx and the caracal, which are followed by a few other species, the hyena, the civet, the zibet, the genet and the black wolf. This succession constitutes, in a way, a parallel with that of the predatory species of Europe at the beginning of the seventh volume of 1758.
But this volume must also hold the attention because of the three long chapters on the animals peculiar to the Old or the New World and those which are common to both. Occurring as a sort of vast digression on the occasion of a discussion of nomenclature and the misuse of the term "tiger", they allow Buffon a pretext to expose his "general views" on the distribution of species on the surface. of the Earth and their possible transformations according to the climates. These pages, of considerable importance in the history of the life sciences, mark a decisive stage in the development of Buffon's thought and in the complex history of the emergence of theories of evolution in the 18th century.
Summary in French:
Le neuvième tome de l’Histoire Naturelle, Générale et Particulière est publié en 1761. Buffon et Daubenton y poursuivent la description des quadrupèdes exotiques entamée dans le tome précédent. Ils traitent ici d’animaux carnassiers étrangers, en commençant par une série de félins d’Afrique, d’Asie et d’Amérique : le lion, le tigre, la panthère, l’once, le jaguar, le cougar, le lynx et le caracal, qui sont suivis de quelques autres espèces, l’hyène, la civette, le zibet, la genette et le loup noir. Cette succession constitue, en quelque sorte, un parallèle avec celle des espèces prédatrices d’Europe au début du septième tome de 1758.
Mais ce volume doit aussi retenir l’attention en raison des trois longs chapitres sur les animaux propres à l’Ancien ou au Nouveau Monde et ceux qui sont communs aux deux. Survenant comme une sorte de vaste digression à l’occasion d’une discussion sur la nomenclature et l’emploi abusif du terme « tigre », ils offrent à Buffon un prétexte pour exposer ses « vues générales » sur la répartition des espèces à la surface de la Terre et leurs éventuelles transformations en fonction des climats. Ces pages, d’une importance considérable dans l’histoire des sciences de la vie, marquent une étape décisive dans le développement de la pensée de Buffon et dans l’histoire complexe de l’émergence des théories de l’évolution au XVIIIe siècle.