Language: French
A major international agreement for global governance of biodiversity, the Nagoya Protocol was intended to put an end to the unrequited exploitation of the natural resources and knowledge of the countries of the South. Its objective was to ensure greater justice and equity between providers and users of genetic resources, to make visible the contributions and knowledge of indigenous and local communities and to decolonize research while ensuring the conservation of biodiversity.
Thirty years after the Convention on Biological Diversity which gave birth to it, the authors wonder about the legal and practical translations of this virtuous framework, which came into force in 2014. Whether it has made it possible to recognize the plurality of knowledge and the establishment of traceability of resources, has contributed to imposing a commercial vision of nature and knowledge, and has exacerbated identity claims and made access to biodiversity more complex in a time of globalized research.
The book presents an interdisciplinary dialogue based on feedback from researchers and conservation stakeholders (local communities, managers of collections and natural parks). Beyond the Nagoya Protocol, it invites us to question the relationship between societies and nature in the light of the ecological emergency. It is aimed at anyone interested in the economics of biodiversity and environmental justice.
Summary in French:
Accord international majeur pour une gouvernance mondiale de la biodiversité, le protocole de Nagoya devait permettre d'en finir avec l’exploitation sans contrepartie des ressources naturelles et des savoirs des pays du Sud. Son objectif était d’assurer une plus grande justice et équité entre fournisseurs et utilisateurs de ressources génétiques, de rendre visibles les apports et savoirs des communautés autochtones et locales et de décoloniser la recherche, tout en assurant la conservation de la biodiversité.
Trente ans après la Convention sur la diversité biologique qui lui a donné naissance, les auteurs s'interrogent sur les traductions juridiques et pratiques de ce cadre vertueux, entré en vigueur en 2014. S’il a permis de reconnaître la pluralité des savoirs et d'établir une traçabilité des ressources, il a également contribué à imposer une vision marchande de la nature et des savoirs, à exacerber les revendications identitaires et à complexifier l’accès à la biodiversité à l’heure d’une recherche mondialisée.
L’ouvrage présente un dialogue interdisciplinaire à partir de retours d'expérience de chercheurs et d’acteurs de la conservation (communautés locales, gestionnaires de collections et de parcs naturels). Au-delà du protocole de Nagoya, il invite à s’interroger sur les relations entre les sociétés et la nature à la lumière de l’urgence écologique. Il s'adresse à tout public intéressé par l’économie de la biodiversité et la justice environnementale.